Les tartines par date

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La tête dans les nuages

En ces débuts d’année scolaire, on a souvent envie de commencer un tas d’activités : du sport 3 fois par semaine, de la guitare, du Taï Chi en cas de gros stress futur. On prend une fois de plus la bonne résolution de nager 40 longueurs dans la piscine de son condo (souvent tenté, jamais réussi sur la durée…), bref on a envie de frôler la suractivité.

Nos enfants ne sont pas en reste : comme nous savons qu’ils apprennent très vite durant leur enfance et que les connexions cérébrales sont en train de se faire, on les inscrit dans des cours de chinois, de violon et de soutien intensif en math, toutes activités qu’ils ne manqueront pas d’abandonner soigneusement à l’adolescence. Tout cela nous arrange, ça les occupe et pendant ce temps on écoute tranquillement le dernier Mika dans notre auto radio de notre voiture-taxi (car on a gardé une âme de midinette) ou on retrouve les autres mamans pour un petit coup de papote active, car si nos connexions scolaires à nous sont déjà connectées, plus ou moins bien, nos connexions sociales et musicales ont toujours besoin d’entrainement.

Finalement, nos petits chérubins finissent par avoir un emploi du temps de ministre, on en est toutes très fières, ils seront très cultivés et tout cela nous donne bonne conscience ; on enrichit au passage les petites écoles diverses et variés, bref on participe à la croissance économique (les singapouriens sont d’ailleurs excellents dans ce domaine).

Le seul hic, c’est que nos nains chéris n’ont plus le temps de jouer, donc d’imaginer, et encore moins le temps de rêvasser, voire, mot profondément politiquement incorrect de glandouiller.

Et  nous, nous n’avons plus le temps de réfléchir à de grandes et bonnes questions existentielles qui faisait vibrer nos adolescences boutonneuses et  nous rendaient maîtres du monde  : Dieu existe t-il, quel est le sens de la vie, pourquoi je préfère le vert au rose, quand donc ma mère me comprendra enfin, il m’aime ou il préfère Josette ?

20 ans plus tard nos questionnement du monde sont devenus ça : il m’aime encore ? Pourquoi Mon Chéri laisse t-il  trainer son caleçon sale tous les soirs ? et surtout qu’est ce que je pourrais bien faire pour le dîner ce soir. (je vous écris recluse dans  ma cuisine, le seul endroit zen de mon appart pour le moment, les autres pièces étant squattés par Grands Nains Ados et leurs potes, qu’ils faut paraît il laisser s’exprimer).

En conclusion, je vous propose, et me propose aussi à moi même, pour démarrer zen cette nouvelle année scolaire,  une petite séance méditation devant ce somptueux cliché pris d’avion afin de rester un peu la tête dans les nuages et décoller de notre quotidien déjà surchargé.

Education à Singapour

J’ai trouvé dans le cabinet de mon médecin généraliste cette petite perle de pédagogie ci dessous éditée avec le soutien du  Ministère du développement communautaire, de la jeunesse et des sports en association avec l’association Family Matters.

Rentrons dans les détails : la brochure explique comment gérer les problèmes de discipline avec ses enfants sans tomber dans le child abuse, qui pourrait se traduire par les corrections physiques répétées, le harcèlement psychologique, les abus sexuels et la négligence de soins et d’éducation nécessaires au bon développement.

Une vingtaine de trucs et astuces sont proposés allant de la maîtrise de sa voix, à l’attitude positive à avoir quand un enfant se comporte mal, en passant par l’usage à bon escient des récompenses, la valeur de l’exemple, l’usage des distractions face à un gros caprice, et la nécessaire cohérence de vues entres les deux parents.

Tout cela pour dire que, une fois de plus, j’ai été surprise de trouver dans ce petit cabinet de généraliste cette liste de bons conseils pertinents pour bien m’occuper de mes enfants. Reste maintenant à les appliquer…

Vacances scolaires en expatriation

Toutes les 6 semaines les écoliers scolarisés dans le système des lycées français à l’étranger se retrouvent en vacances. Vous me direz, c’est la même chose qu’en France, étant donné que le calendrier scolaire des écoles et lycées  du réseau AEFE, http://www.aefe.diplomatie.fr/guide.php est similaire à celui des écoles, collèges et lycées basés en France. Une seule exception, me semble t-il, dans cette belle harmonie administrative, la Nouvelle Calédonie et La Réunion qui ont leurs grandes vacances et leur fin d’année scolaire en décembre.

Bref, voici le problème posé : 15 jours de vacances, 6 semaines de travail.

Parfait, me direz-vous, pour le respect des rythmes de nos chers petits et grands. Je suis d’accord sur le fond mais notre bon ministre de l’éducation n’a pas pensé au respect du rythme de vie des pauvres parents de ces chers enfants. L’écolier ou lycéen non expatrié en profitera pour aller voir ses grands parents, ses amis ou, mieux, suivre quelques séances de travail bien organisées par un organisme sérieux pour renforcer ses compétences ou combler ses lacunes . Son homologue expatrié, est lui, seul au bout du monde, sans famille, avec des amis certes, mais sans cours de soutien.

Que faire alors de tout ce temps libre ?

1/ Si ses parents ont la chance d’avoir autant de vacances que lui, ils pourront profiter ensemble pour voyager aux alentours et découvrir de nombreux pays. Les voyages forment la jeunesse et allègent le porte monnaie des valeureux travailleurs expatriés. On ne commentera pas plus loin.

2/ Si les parents ne peuvent s’octroyer de nombreuses vacances, leurs enfants pourront bien sûr faire des activités éducatives avec le parent qui ne travaille pas (mais qui se lasse étant donné la fréquence des congés et qui a tout d’un coup un besoin urgent de se rendre à ses activités https://expat.cfacile.net/2009/09/de-la-dure-vie-dune-femme-dexpatrie-et-de-ses-nombreuses-activites/)

Heureusement les enfants d’expatriés savent s’occuper tout seuls comme des grands : soit à faire leurs devoirs de vacances de façon autonome (peu probable), soit en allant voir leurs amis oisifs dans la même situation,  ou parfois … en passant du temps devant une console de jeux ou derrière des jeux en ligne.

Dans tous les cas, c’est le bonheur pour eux car sans parents ou avec un parent à mi-temps voire moins (avouons le, on est soudainement ravie d’avoir nos activités à ne surtout pas manquer pendant les vacances), nos chers petits n’ont pas de grands parents ou étudiants sérieux et recommandés pour les surveiller.

On se fie donc au personnel de maison, bonne ou chauffeur, ou mieux bonne et chauffeur, quand on en a, pour encadrer nos chérubins, en sachant bien sûr que l’enfant est roi pour nos employés, peureux de se faire virer s’ils s’opposent aux volontés de ces petits chefs … Mais pour une fois, on mettra de côté nos sacro-saint principes d’éducation.

A défaut de personnel, le parent indigne ou inquiet se consolera plus ou moins avec un téléphone portable, en priant pour que le réseau ne lâche pas. Ce dernier ustensile n’a absolument aucune vertu de sécurité, il rassure juste les parents et leur donne bonne conscience. Nos enfants ou ados expatriés ont donc une liberté quasi totale et assurée. Mais après tout, ils ne sont pas fils ou filles d’aventuriers pour des prunes …

Et heureusement on a inventé Facebook pour que nos enfants abandonnés pendant les vacances aient un miminmum de contacts sociaux sans bouger de chez eux. Je suis d’ailleurs très impressionnée de voir la taille des réseaux de notre progéniture, réseau acquis en 3 semaines, là où nous avons besoin, nous, dinosaures préhistoriques de la communication virtuelle, de plus de 5 mois pour nous faire des amis sur ce réseau.

Tout ça pour dire que les vacances scolaires des enfants d’expatriés, ce n’est pas si simple, et que l’on aimerait bien avoir de temps en temps des grands parents dévoués et téléportables.

Mum is exhausted

 

 

Trouvée dans le Strait Times du week-end ! J’adore ce cartoon et il me fait dire que quelque soit le pays ou le continents, toutes les « mums » d’ados ont les même petits soucis. La nature humaine n’a pas de frontières….

Mum exhausted

Rentrée des classes au Lycée Français de Singapour

Comme partout ailleurs, on espère que la rentrée des classes s’est bien passée pour nos chers chérubins, et surtout pour leur maman !!!  Pour ceux qui arrivent ou projettent de s’expatrier à Singapour et qui veulent rassurer leurs adolescents angoissés ou leur petit dernier stressé de  sa nouvelle maîtresse, je pense qu’il faut en premier « vendre » les équipements sportifs hors norme du Lycée Français de Singapour.

 DSC02653

Cocorico, bleu, blanc, rouge, le voici, le voilà …

En effet le Lycée Français de Singapour, surnommé LFS, ici on aime les abréviations,  est équipé de deux piscines, une pour les petits, une pour les grands, comme cela il  n’y a pas de jaloux. Personnellement je préfère celle des grands.

piscine du LFS

Alors la vraie question est: à quoi sert vraiment cette belle piscine ?

A rafraîchir l’esprit des élèves fatigués d’être en cours ou celui des professeurs éreintés par des ados usants pour qu’ils adoptent la zénitude attitude ?

A sauter dedans en hurlant des insanités ? A constituer une réserve d’eau en cas d’incendie ou de flotte en cas de pénurie à Singapour, ce qui est peu probable en ce moment vu le déluge que nous subissons… A justifier les frais de scolarité ?

Et non, les piscines servent juste à faire du sport comme chacun l’aura deviné, ou à coller les élèves en maths:

Sachant qu’il y a  1637 élèves dans ce lycée, répartis à 60/40 sur deux piscines, que la piscine des grands est remplie à 86% d’eau chlorée, mesure 25 mètres de long et les 26/10ème de la hauteur de la cousine de mon fils, calculez le volume d’eau disponible par élève agé de plus de 10 ans.

Pour en savoir plus sur ce bel établissement : http://www.lyceefrancais.edu.sg/fr/etablissement/contacts.htm