Les tartines par date

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Florence Notté

Je reviens tout juste d’un bon petit café avec les copines où j’ai pu admirer de nouveau les photos de mon amie Florence Notté, qui a réussi à monter une exposition complète de photos à partir de son salon, juste en posant son pied et en attendant le client, le rayon de soleil et le reflet magique. Pratique et pas cher !

Voici un extrait du travail en image :

Suspension

In the clouds

C’est beau non ? Florence arrive à mettre trois images en une sans sortir de chez elle … 

Si vous voulez voir son travail en grandeur nature, retrouvez-là à la galerie Give Art à Singapour: http://www.giveart.net/artist_profile.php?id=15&art=9#artfocus

Mon petit doigt me dit qu’elle va bientôt exposer en France… Promis, je vous préviendrai.

Si vous voulez acheter son livre, allez sur son site : http://florencenotte.com/francais/index.html

Urban Reflects

Phuket, paradis perdu

Voir Phuket et mourir !

Enfin, après plus de deux ans à Singapour, je me suis décidée à aller à Phuket. Pour être plus exact, Mon Chéri y allait pour faire du business, c’est dur d’être expat en Asie, et je me suis dit qu’il ne fallait mieux pas le laisser tout seul dans ce lieu de débauche. On ne sait jamais, les thaïlandaises sont de belles femmes. Et voilà :

Dans le cadre d’une petite excursion organisée,  j’ai pu découvrir la vraie vie des touristes à Phuket, sur l’île de Khai à moins de 30 minutes en speed boat de la côte. Petit récit des péripéties :

Le gentil guide nous emmène à toute allure sur son beau bateau années 80 prenant un main plaisir à faire taper la coque sur l’eau histoire de m’abimer un peu plus les vertèbres. Puis il nous octroie 30 minutes pour faire du snorkeling (plongée avec tuba pour les non-initié aux plaisirs nautiques) en plongeant du bâteau. Nous n’étions que 6 sur 20 à oser l’aventure, tous avaient moins de 30 ans, j’étais donc la seule ménagère de plus de 40 ans à me lancer dans cette plongée de haut niveau. Chers lecteurs, vous pouvez être fiers de moi … une vraie James Bond girl.

Une fois séchés et remontés sur le yacht, nous repartons à vive allure (merci pour les vertèbres) en direction de Khai Island. Là le gentil et dynamique animateur nous lâche généreusement une heure, ni plus ni moins, collation incluse.

L’idée générale est de bronzer sur la plage, une fois que l’on a réussi à trouver un transat et une fois les 100 bath de location dudit transat payé. Ensuite, on laisse son sac sur le transat et on a le droit de replonger, en respectant bien sûr le délai imparti des 60 minutes. 

Et malgré tout cela, malgré les odeurs de crème solaire, malgré la chaleur brûlante, malgré les 100 touristes amassés sur 200 mètres carrés, malgré les fumées des bateaux (15 alignés en rang d’oignon), malgré le masque pourri qui prend l’eau, malgré les sacs plastiques dans l’eau que l’on prend pour des méduses, l’excursion est superbe…. on plonge dans un aquarium géant, dans une eau à 28° remplie de poissons multicolores et on s’émerveille des merveilles de cette bonne vieille terre.

Cerise sur le gâteau, je me suis retrouvée face à face avec un très gros poisson rouge, blanc et noir : un japonais avec un masque et un gilet de sauvetage, qui devait être comme moi, absorbé par la contemplation des petites bêtes, et qui a été assez surpris de me voir arriver dans mon plus beau bikini. On s’est levé en même temps, on avait de l’eau jusqu’à la taille et on a éclaté de rire.

Ca, c’est Phuket, mélée de zénitude attitude : un éclat de rire avec un japonais en maillot de bain portant masque et tuba. J’ai enfin pu créer un lien avec un habitant de l’empire du soleil levant. Pour faire de la communication interculturelle de haut niveau, rien ne vaut une petite séance de snorkelling et rien que pour ça,  j’ai bien fait d’accompagner Mon Chéri sur l’île de la débauche et du tourisme.

C’est la saison des départs et des déménagements

Mars Avril sont les deux mois de l’année où tout est remis en cause. C’est la grande valse des changements de postes et des retours au pays ou des départs vers de nouveaux horizons.

Enfin tout ça, c’est la règle générale, personnellement je n’ai jamais eu la chance ou le malheur de pouvoir anticiper de trois mois un déménagement.

– Chance car, en trois mois, on a largement le temps de s’organiser pour trouver une adresse, une école pour ses enfants, un déménageur correct, faire des devis, trier ses affaires et vendre les skis nautiques, le bateau, les bouées, la voiture, les palmes bref le basic du bon expat qui se respecte (naan je blague, il s’agit du basique de l’expat de Nouvelle Calédonie ou de l’Ile Maurice). On a aussi le temps de dire bien au revoir à ses amis, de faire les quelques dernières escapades qu’on avait oubliées.

– Malheur car une fois qu’on annonce son départ, c’est un peu comme si on était déjà parti, la tête est ailleurs. Et puis en trois mois on a le temps de ruminer sur le bonheur qu’on a eu en expat, on a le temps de ruminer sur le pays totalement nul dans lequel on vivra pendant les 3 prochaines années (qui en fait sera souvent aussi bien que celui que l’on quitte). En trois mois on a le temps de changer 4 fois d’avis sur « je le garde ou je le donne ce souvenir à 2 dollars?? ». Et surtout les enfants pleurent à chaudes larmes à l’idée de quitter leurs meilleurs amis du monde et on a bien du mal à les consoler ayant nous même le coeur en charpie à l’idée de devoir de nouveau plier bagage.

Vu de la France la vie d’expat est parfois perçu comme le club med sauf que lorsque l’on s’expatrie en famille, c’est souvent le coinjoint qui ne bosse pas qui joue le rôle du GO avec un grand sourire du soir au matin, pas payé en plus…. et qui annonce d’un ton plus qu’enjoué: 

« Les enfants, vous ne savez pas la meilleure, l’année prochaine on part à Oulan Bator !!  Vous irez à l’école à dos de chameau, génial non ? Au moins vous serez bon en géographie… »

Ils arrivent 2

dsc01151 Les bons amis se sont installés dans le grand salon. C’est du Tintin revu et corrigé. Non en fait, pour accueillir 5 personnes dans un appart conçu pour 5, donc pour doubler la capacité d’occupation, il a fallu opérer quelques aménagements. On a mis 3 enfants par chambre, 2 parents dans le canapé lit du salon et 2 autres dans la master bedroom. Faisant preuve d’une grande générosité,  la magnifique master bedroom est occupé par Best Friend et son homme, et vous avez, quant à vous retrouvé vos réflexes de jeune ménage parisien, déplier tous les soirs le canapé lit, sortir la couette, et dormir sans bouger ni faire grincer les ressorts.  Pendant ce temps Best Friend et son mari se prélassent dans votre lit moelleux, et vous retrouvez un peu d’intimité jusqu’à 1h du matin, heure du réveil en fanfare par le petit dernier des envahisseurs, première victime du décalage horaire. Et comme il hurle, tout le monde est sur le pied de guerre en 5 minutes, direction la cuisine.

– Demain il fera jour dit-on à son chéri qui s’impatiente et se retourne difficilement dans le canapé lit.

–  Oui mais moi je me réveille dans 4 heures, je bosse, je suis bien le seul dans cette famille.

No comment, on essaie de se rendormir.

Ils arrivent…

Qui donc arrive prochainement ? Vos meilleurs amis bien sûr.

 

 Le voyage, prévu de longue date, est maintenant devenu réalité. Grande occasion de retrouver your « best friend » et en prime son mari et ses enfants, deux de plus depuis quatre ans. La vie vous a séparées, voici venu  le temps des retrouvailles.  Pleine de bonne volonté, vous allez les chercher à l’aéroport (à la sixième visite en un an, vous expliquerez le fonctionnement des taxis ; tu verras c’est très pratique, ils t’attendent tous et comme ça tu t’imerges directement dans le pays)… bref vous arrivez et là c’est le choc :

 Pour passer une semaine chez vous ils ont apporté 8 valises, ça ne va jamais tenir dans la voiture et encore moins dans la chambre d’amis et dans le salon décoré avec goût de multiples petits bibelots chinés deci delà.

En parlant de bibelots, à la vue du dernier né, vous vous exclamez « mais qu’il est chou, ça lui fait quel âge maintenant » en pensant intérieurement « ils va me dégommer mes jolies boites et mon bouddha et me coller des traces de chocolat sur mon beau canapé ivoire ».

Bref, une semaine pas comme les autres va commencer, avec pour thème majeur la cohabitation d’un expat avec un non expat. Affaire à suivre.