Les tartines par date

février 2010
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Comment garder son mari en expatriation…

Vaste sujet me direz-vous, mais j’ai décidé aujourd’hui de dire la vraie vérité à savoir : l’expatriation, ça peut être très dangereux pour les couples. Imaginez le tableau :

La famille Chabada part en expat, Monsieur est nommé grand chef dans une contrée lointaine, Madame abandonne son douillet cocon, ses petites habitudes et son job. Notez que ça peut être l’inverse mais c’est tout de même plus rare, on ne le dira jamais assez.

Les petits nains chéris s’arrachent aussi de leur terre natale, mais heureusement ils ont le droit d’emporter avec eux leur doudous. Avec un doudou, on voyage partout….

Arrivée dans les terres hostiles, la famille Chabada plante son tipi. Monsieur Chabada délaisse à Madame le soin d’organiser la vie quotidienne, ranger les provisions de la chasse dans les placards du tipi, délimiter le périmètre de sécurité et de jeux pour les nains Chabada, dire bonjour à la voisine du tipi d’à côté, bref toutes ces petites tâches matérielles et quotidiennes qui feront sans nul doute, pense t-il, le bonheur rassurant de Madame Chabada. Pendant ce temps là, Monsieur Chabada part à la chasse, en gros il part bosser dans un bureau avec un air important.

Quel bonheur pour Madame Chabada : en partant dans des contrées exotiques,  son Chabada Chéri est devenu grand chef ! Enfin !

Mais malheureusement, un grand chef Chabada, qui chasse sur des terres vierges, est une proie très convoitée par toutes les tigresses du coin. Et Madame Chabada n’est pas tout à fait une tigresse, du moins pas encore… Elle n’en est pas plus gourde et au bout d’un certain temps à ruminer dans son tipi, Madame Chabada se rend compte que son Chabada chéri a le regard qui s’égare en direction des tigresses sautillantes. Deux solutions s’offrent à elle : baisser les bras ou se battre:

A/ Baisser les bras et renoncer à reconquérir Monsieur Chabada, c’est justement ce qu’elle attendait car elle aussi a repéré de son côté un jeune lion qui rode tous les jours autour du tipi … Mesdames, je vous laisse fantasmer sur tous les beaux hommes exotiques que vous avez déjà croisés…

B/ Se battre et ne pas laisser son Chabada Chéri dans les bras d’une entreprenante tigresse. Tous les moyens sont bons, analyse en 10 points, ça marche aussi quand on n’est pas expatriée:

  1. Le rendre jaloux en jetant son dévolu sur un jeune lion ou un vieux singe toujours séduisant, en faisant semblant bien sûr !  Au bout d’un moment, Madama Chabada risque de se retrouver dans la situation A, après tout c’est bien fait pour Monsieur Chabada
  2. Allez chasser à sa place, faire en sorte qu’il perde son boulot et en retrouver un pour soi. Fatigant ! Madame Chabada était justement bien contente de décorer son tipi, du moins au début.
  3. Ne pas le laisser partir seul, l’accompagner à la chasse, et dans tous ses déplacements, ou même, ne pas proposer et y aller d’office. Bref sortir ses griffes et montrer qui est le vrai chef dans la famille Chabada !
  4. Le mettre devant les conséquences de ses actes : c’est moi ou la tigresse, je repars au pays voir ma Maman. Attitude risquée, plus d’une sont reparti illico presto avec leur valise. C’est aussi risqué pour  Monsieur Chabada qui se rend rapidement compte, qu’avec sa jolie tigresse, il a hérité d’une nouvelle famille de 35 personnes à entretenir ! Il se met même à regretter son ancienne belle-mère, Mamie Chabada et est rapidement mis en demeure de verser la pension. Bref il est presque ruiné.
  5. Semer la zizanie en présentant à Monsieur Chabada d’autres tigresses, ça peut être très drôle. Ne pas y prendre goût.
  6. Rester Zen et attendre que ça passe, mais accueillir le soir glacialement Monsieur Chabada qui finira par se poser des questions et engagera peut-être la conversation voire une opération de reconquête.  C’est la solution psy, il faut y croire…
  7. Se faire une vraie fausse petite déprime histoire qu’on s’occupe enfin de vous mais ne pas sombrer dans la vraie dépression.
  8. Acheter  Monsieur Chabada, en avoir les moyens, et lui faire comprendre qu’on est beaucoup plus riche que sa tigresse. Au besoin, s’inventer un héritage.
  9. Jouer le sentiment à l’extrême et mettre en avant le malheur causé par Monsieur Chabada qui rend affreusement désespérés ses petits nains chéris, même s’ils ont leurs doudous. Il sera également responsable de leur futur échec scolaire et de leur incapacité à stabiliser leur vie affective, autant cupabiliser dans les grandes largeurs.
  10. Le séduire par des moyens extrêmement coquins et des poses suggestives, à mettre en pratique sous le tipi ou ailleurs. Se munir d’accessoires, on en trouve partout dans le monde et passer vigoureusement à l’action. Après tout, on a toutes une tigresse qui sommeille en nous. C’est à mon avis la meilleure solution, mais la décence m’oblige à m’arrêter là.

Bon, enfin, ça n’arrive pas tous les jours ce genre d’histoire mais on n’est jamais trop prudent. Mesdames Chabada, restez vigilantes dans votre tipi et surveillez tout cela discrètement mais sûrement. Le conseil vaut pour vous aussi Messieurs Chabada. Bonne nuit à tous et bonne journée à ceux qui partent chasser.

Phuket, paradis perdu

Voir Phuket et mourir !

Enfin, après plus de deux ans à Singapour, je me suis décidée à aller à Phuket. Pour être plus exact, Mon Chéri y allait pour faire du business, c’est dur d’être expat en Asie, et je me suis dit qu’il ne fallait mieux pas le laisser tout seul dans ce lieu de débauche. On ne sait jamais, les thaïlandaises sont de belles femmes. Et voilà :

Dans le cadre d’une petite excursion organisée,  j’ai pu découvrir la vraie vie des touristes à Phuket, sur l’île de Khai à moins de 30 minutes en speed boat de la côte. Petit récit des péripéties :

Le gentil guide nous emmène à toute allure sur son beau bateau années 80 prenant un main plaisir à faire taper la coque sur l’eau histoire de m’abimer un peu plus les vertèbres. Puis il nous octroie 30 minutes pour faire du snorkeling (plongée avec tuba pour les non-initié aux plaisirs nautiques) en plongeant du bâteau. Nous n’étions que 6 sur 20 à oser l’aventure, tous avaient moins de 30 ans, j’étais donc la seule ménagère de plus de 40 ans à me lancer dans cette plongée de haut niveau. Chers lecteurs, vous pouvez être fiers de moi … une vraie James Bond girl.

Une fois séchés et remontés sur le yacht, nous repartons à vive allure (merci pour les vertèbres) en direction de Khai Island. Là le gentil et dynamique animateur nous lâche généreusement une heure, ni plus ni moins, collation incluse.

L’idée générale est de bronzer sur la plage, une fois que l’on a réussi à trouver un transat et une fois les 100 bath de location dudit transat payé. Ensuite, on laisse son sac sur le transat et on a le droit de replonger, en respectant bien sûr le délai imparti des 60 minutes. 

Et malgré tout cela, malgré les odeurs de crème solaire, malgré la chaleur brûlante, malgré les 100 touristes amassés sur 200 mètres carrés, malgré les fumées des bateaux (15 alignés en rang d’oignon), malgré le masque pourri qui prend l’eau, malgré les sacs plastiques dans l’eau que l’on prend pour des méduses, l’excursion est superbe…. on plonge dans un aquarium géant, dans une eau à 28° remplie de poissons multicolores et on s’émerveille des merveilles de cette bonne vieille terre.

Cerise sur le gâteau, je me suis retrouvée face à face avec un très gros poisson rouge, blanc et noir : un japonais avec un masque et un gilet de sauvetage, qui devait être comme moi, absorbé par la contemplation des petites bêtes, et qui a été assez surpris de me voir arriver dans mon plus beau bikini. On s’est levé en même temps, on avait de l’eau jusqu’à la taille et on a éclaté de rire.

Ca, c’est Phuket, mélée de zénitude attitude : un éclat de rire avec un japonais en maillot de bain portant masque et tuba. J’ai enfin pu créer un lien avec un habitant de l’empire du soleil levant. Pour faire de la communication interculturelle de haut niveau, rien ne vaut une petite séance de snorkelling et rien que pour ça,  j’ai bien fait d’accompagner Mon Chéri sur l’île de la débauche et du tourisme.

Islam et Business

Juste une petite photo amusante prise au détour d’une promenade dans Singapour.

Notez l’accentuation sur le mot YOU ! Bref une opportunité à ne pas manquer, réservée cependant aux jeunes de 17 à 25 ans.  Chacun se fera sa propre opinion de tout cela…