Les tartines par date

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Men Do Pause

Voici un petit cliché qui prouvera à ceux qui en doutent encore, que nos amis singapouriens ont pas mal d’humour et aiment rire de tout :

Men Do Pause

Ménopause au masculin

Malheureusement, la photo est un peu floue… C’est peut-être mieux pour les âmes sensibles qui errent sur le Web. Pour tout vous dire, je n’avais sur moi que mon téléphone portable de base (toujours pas fait fortune donc pas de I Phone) et j’ai trouvé cette perle dans les toilettes d’un cabinet d’imagerie médicale. En gros, la pub dédramatise le sujet sensible de l’andropause, ça change un peu des articles sur la ménopause, sujet qui, à mon avis, est sensible partout dans le monde.  Comme diraient nos confrères de Paris Match, le poids des mots, le chocs des photos, en voici une bonne illustration.

 Mes chers lecteurs masculins, je sais que j’en ai, gnagnagnère, Tartouille Expat ce n’est pas qu’un blog de filles, si vous vous reconnaissez dans un de ces dessins, allez tout de suite consulter !

J’aime particulirement le gentil monsieur qui regarde dans son slip…

J’espère vos commentaires de tout bord,  nombreux sur ce chef d’oeuvre publicitaire des toilettes publiques singapouriennes, par ailleurs d’une propreté irréprochable.

Bali et ses peintres

Certains l’auront déjà compris, j’aime la peinture et particulièrement celle du Sud Est Asiatique. J’ai donc entrepris cette semaine une trop courte expédition peinture à Bali.

Vous me direz, toutes les excuses sont bonnes pour justifier d’un voyage à Bali : la plus courante est d’aller y passer son voyage de noce, mais ce n’est plus pour moi, snif snif. On peut aussi aller y faire du rafting,  il parait que c’est la dernière tendance, ou alors y faire du trekking, ou du cocooning, du pubbing dans les bars, ou du même du snorkelling (quoique Bali ne soit pas le meilleur endroit pour snorkeller), j’ai choisi d’aller y faire du painting decouvring en bonne compagnie. Ce n’est pas encore tendance mais à mon avis cela pourrait bien être bientôt « The loisir » à la mode à Bali.

Comme chacun sait, Bali a été une terre de prédilection pour pas mal de peintres occidentaux dès les années 30. Des peintres indonésiens, philippins, singapouriens ont aussi été séduits par le caractère paradisiaque de cette île Hindoue. Et on retrouve le résultat dans les musées balinais. J’en ai pour ma part visité 3 : le premier, le Pasifika Museum regroupe la collection privé d’un homme d’affaires, tombé amoureux de Bali puis de la peinture que l’île a inspiré. Ce musée est idéalement situé à Nusa Dua, au milieu de nombreux complexes hôteliers et permet donc aux heureux vacanciers de faire une pause culture dans leur emploi du temps surchargés, entre massage et baignade. On y admira également une incroyable collection d’objets, masques et sculptures du Vanuatu, de Tahiti, de la Papouasie Nouvelle Guinée, collection qui n’a rien à envier à celle du Musée du Quai Branly. Viennent ensuite des salles de peintures par pays avec entre autres des indonésiens, des français, des hollandais, maîtres du portrait de belles balinaises et surtout une magnifique collection de peintures des peintres fondateurs et des élèves de l’école des Beaux Arts d’Hanoï. Pour en savoir plus : http://www.museum-pasifika.com/www.museum-pasifika.com/Home.html

Nous avons poursuivi notre exploration en allant à Ubud, situé dans le centre de l’île et rentrer dans l’esprit plus que fantaisiste de Blanco.

Le Maestro Blanco, décédé maintenant,  s’est offert une vie de rêve à Bali, entouré de sa femme, danseuse balinaise et de leurs quatre enfants et a laissé libre cours à son imagination débordante de sensualité. Le Blanco Museum est en fait la demeure somptueuse de l’artiste, l’ambiance est décadente, on se croirait dans un décor d’opéra et les femmes sont partout. Blanco a su saisir leur beauté grâce à un coup de crayon rapide et précis et un foisonnement de couleurs sans doute inspiré par sa vie balinaise. On remarquera également un portrait de Mickael Jackson, dont Blanco était un fervent admirateur.

Pour finir ce périple peinture, un visite du Neka Museum s’imposait, j’ai personnellement craqué pour 2 peintres : Abdul Aziz et Gerard Hofker. Je vous laisse savourer :

Abdul Aziz Legong Dancers

Abdul Aziz, Legong Dancers

Willem Gerard Hofker, Arja Dancers

Finalement, le charme de Bali restera sans doute intemporel grâce aux talents de ses peintres…

Jour magique au Carrefour

Tant d’emotions vendredi dernier ont empêché ma plume de courir sur ces blanches pages… Il faut dire que j’ai assisté à un scoop carrefouresque. Encore ce Carrefour me direz-vous, mais je me suis senti vendredi matin la Mata Hari des rayonnages et de l’épicerie, d’où un surcroit d’émotions que mon petit coeur de poulet a mis 3 jours à digérer… Je m’explique.

Tout commença mercredi dernier quand une douce voix singapourienne m’appella pour me demander si j’étais disponible le lendemain pour un « meeting consommateur » avec Carrefour. Mon coeur s’emballe, enfin s’offrait à moi la possibilité de dire à une personne en chair et en os tout ce que j’avais sur le coeur depuis tant d’années. La psycho analyse de la ménagère et de son caddie avec un spécialiste du marketing en live !

Malheureusement, j’ai dû refuser cette offre alléchante, étant déjà engagée sur d’autres sujets plus artistiques à la date dite. Et oui, amis qui travaillez 39 heures régulièrement par semaine,  sachez que les braves femmes au foyer que nous sommes avons un agenda digne d’un ministre des affaires étrangères et que nos horaires de disponibilité vont du lundi au dimanche de 6h30 à 23h30, sans RTT et sans congés payés, je ne parle pas de la retraite… Ok, on se rattrape en faisant des petits siestons deci delà, et encore pas tous les jours.

Bon revenons à nos moutons, donc je refuse et je dis adieu à cette  prometteuse réunion au Carrefour. Le voici, qu’il est beau :

Carrefour

Rongée par le remord et le regret, je m’empresse dès vendredi matin de chevaucher ma grosse voiture familiale, et de courir au Carrefour, où j’attrape avec un enthousiame sans nom un caddie. Après une semaine de pillages intempestifs des Nains, le frigo criait famine à la veille du week-end. Bref, j’entre à 10h pétantes dans ce vaisseau de la consommation et là le miracle s’accomplit : je trouve du chocolat noir et des compotes bio du premier coup (rappellez vous nos émois : https://expat.cfacile.net/2010/01/carrefour-parfois-je-negative/

A cela s’ajoutent le retour des raviolis végétariens trouvés en 3 secondes, ma lessive préférée, des fraises à 3 dollars, et des sushis tout frais.

Tout glissait, même le caddie. Je faisais mes courses habituelles telles une danseuse classique du Bolchoï ou une bonne fée bienveillante, dans un silence duveteux, sans la musique chinoise  habituelle assourdissante, saisissant de sa baguette magique, avec élégance et grâce, des paquets de cookies, des boites de maugettes de Vendée, des brocolis, des yaourts natures et du camembert. Du jamais vu dans ma longue de vie de ménagère du vendredi matin, moins d’une heure pour remplir mon caddie, que j’imaginais désormais tel un carosse doré. 

Le miracle a continué : je descends aux caisses et je vois alignées, sagement, n’attendant que mon carosse, moi et ma carte de paiement, une volée de jeunes caissières souriantes m’invitant presque joyeusement à déposer mon chargement sur le tapis roulant. Je demande une livraison, un jeune auxiliaire pointe son nez pour aider, et en moins de 10 minutes, le tour est joué.  Je continue ma prestation, toujours virevoltante sur mon petit nuage rose, vers le stand de livraison où on me propose tout de suite de me livrer le jour même, avec le sourire et une rapidité inégalée. J’ai tout de même attendu 3 minutes, le temps de quelques écritures,  juste assez pour saisir ça avec on téléphone portable :

La danseuse russe que j’étais devenue a laissé place à la Mata Hari des rayonnages.

Ce jour là, le Big Big Boss était là, j’entendais des bribes de français …. Tout s’expliquait ! La réunion consommateurs, les compotes, les caissières et l’absence de musique…

Vendredi prochain, je retournerai au Carrefour sans mon carosse et pousserai ma citrouille de caddie, je redeviendrai une pauvre ménagère courant derrière ses compotes,  sauf si la magie du Big Big Boss continue. Mata Hari veille et vous tient au courant.

Flirting point et intrigues sexuelles

Cela fait déjà près de deux mois que nos amis singapouriens ont le droit de flirter, pas draguer, seulement flirter, à Singapour dans l’endroit prévu à cet effet : le « flirting point » installé devant le Singapore Art Museum.

 Au début de l’installation, il n’y avait qu’un seul banc, sauf erreur de ma part … l’endroit était donc uniquement réservé aux jeunes amoureux en mal d’anti-intimité, le flirting point est  au bord d’une des rues les plus passantes de Singapour, en plein milieu du vieux quartier colonial, et en face du SMU (Singapore Management University). Je passe souvent devant et pour le moment je n’ai vu que 2 fois un couple sous le panneau. J’imagine que c’est pour cela que maintenant il y a 4 bancs, histoire de créer une « flirting situation » un peu plus excitante. Je vous passe les détails…

Blague à part, c’est un joli pied de nez, autorisé, donné à la discrétion affichée dans les comportements amoureux des singapouriens.  Cette réelle ou apparente orthodoxie est à mettre en relation avec des agissements plus souterrains mais pas si cachés que cela : j’ai trouvé dans la librairie du National Museum un livre qui décrit très sérieusement le circuit et le réseau des escort girl avec une innovation très tendance ces derniers temps : l’apparition des escort boy.

Mesdames, régalez-vous… A quand les quotas et la parité ?

Morale de l’histoire n°1 : ici le sexe est High Class, ça fait plus chic et ça rapporte plus. Pas de places pour les prostitués pauvres…

Morale de l’histoire n°2 : qu’on ne me dise pas que les musées sont ennuyeux.

Bread Society

Bread Society, la société du pain, c’est pas terrible comme nom de boulangerie, on est plus souvent habitué à l’Epi d’Or ou Chez Paulette ou Pain Gourmet ou Maison Pottier ou La Croustillante …

Bread Society pourrait très bien être un société secrète tentant d’empoisonner des clients pour le compte d’une mafia véreuse. Et bien non, c’est bien une boulangerie et qui plus est, ils vendent le meilleur pain que j’ai eu le plaisir de goûter à Singapour; 3 ans de recherche… La baguette campagnarde ressemble à celle de la boulangerie de mon village, c’est vous dire !

On les trouve au Basement 2 du Ion sur Orchard ouvert de 7.30AM à 11PM, et il paraît que le boulanger est japonais, ce qui ne m’étonne pas, toutes les serveuses étaient japonaises. Vérification de mes commentaires sur ce site qui montre que les gourmets singapouriens partagent mon analyse :

http://www.hungrygowhere.com/singapore/bread_society_ion_orchard/

Et oui, les japonais doivent être les seuls au monde, à part les français of course, à savoir faire des croissants et des pains au chocolat à la fois croustillants à l’extérieur et moelleux, dans lesquels le chocolat fond dans la bouche sans vous tacher les doigts. J’en ai l’eau à la bouche rien qu’en en parlant ! Finalement une baguette à Singapour permet la connection de la Frenchitude Attitude et de la Zénitude Attitude.