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Jouer à Singapour

Bien que le jeu soit interdit à Singapour, du moins à ma connaissance, j’ai déniché dans les présentoirs d’un temple bouddhiste, ce petit prospectus tout à fait édifiant sur les méfaits du jeu.

Gambling in Singapore

 

L’image est forte, on utilise une gentille petite fille totalement brimée avec son gros cochon rempli d’économies qui va bientôt être brisé, et voici quelques extraits traduits et commentés des explications qui se trouvaient à l’intérieur.

« L’addiction  au jeu peut conduire à de sérieux problèmes pour les joueurs et leur familles. » Tout le monde est d’accord avec cela. Pragmatiques, nos amis singapouriens précisent que « le problème croit de façon proportionnelle avec le montant des sommes mises en jeu ». Et oui, petites pertes ou gains, petits problèmes, grosses pertes ou gains, gros problèmes…

Question suivante : comment les problèmes liés au jeu commencent ?

Explication : Il y a trois phases

1/ on gagne,  jouer est un passe temps social où les joueurs font leur première expérience excitante de gains. En Asie, tout commence par le Mah Jong et c’est comme tout, les première fois, ça fait vibrer…

2/ le joueur commence à perdre et doit jouer de plus en plus pour rattraper ses pertes. Sauf s’il décide de s’arrêter… ou de se mettre au Monopoly.

3/ Desperation, i.e total désespérance, la vie du joueur rentre dans une spirale sans fin faite de remords et de sentiments de ne pouvoir s’en sortir. La nature humaine est décidément faible. Heureusement à Singapour on a des solutions, appeller le numéro 1800 6 668 668, Stop Problem Gambling. (d’ailleurs tout cet article vient de la pub pour ce  service)

Et comme les singapouriens sont des grands organisateurs, ils nous donnent les signes caractéristiques des joueurs dépendants, comme cela vous pourrez les reconnaitre dans la rue ou dans votre entourage et appeller le numéro ci dessus. Voici les signes avant coureur :

1/ on joue plus longtemps que prévu, c’est foutu pour moi, je suis capable de jouer aux cartes jusqu’à point d’heure

2/on joue jusqu’à ce que le dernier dollar soit dépensé. Là je dis que ce n’est pas tout à fait vrai, certains laissent sur la table de poker leur montre, leur chemise, les clés de la BM, ses chaussettes et je m’arrête là pour ne point choquer. Je recommende à ce sujet le très bon film « le Coach » qui passe sur les télés d’Air France.

3/ En plus de perdre son argent, on perd le sommeil, on déprime et on peut même aller jusqu’au suicide. Pas cool. Pas envie de commenter.

4/ On joue de l’argent prévu pour d’autres dépenses, mais qui peut honnêtement dire qu’il  n’a jamais craqué sur 4 paires de pompes dans une crise d’achat compulsif pour économiser ensuite sur les céréales de ses enfants chéris et leur servir des pâtes à l’eau.

5/ On essait plusieurs fois sans succès d’arrêter le jeu. C’est comme la clope, la bouffe, le shopping, le travail, l’alcool, la drogue etc etc, bref ici on définit l’addiction, rien à dire de plus.

6/ On emprunte de l’argent pour jouer. ou pour s’acheter  un appartement en Europe ! 

Voilà, nous savons tout sur le jeu et les méfaits qu’il procure, ce n’est pas inutile de revenir de temps en temps aux réalités de ce monde et de faires des piqûres de rappel de moralité. Ceci dit,  je me dis que pour être un financier qui rapporte beaucoup d’argent en faisant des placements risqués, il faut avoir l’âme d’un joueur. Quand on pense que Singapour est une place financière non négligeable dans ce petit monde, on peut faire un parallèle rapide entre la mentalité du joueur de Mah Jong et l’activisme financier de certains. Voilà mon explication réductrice à deux balles de la richesse de cet Etat, comme les singapouriens ne peuvent pas jouer, forbidden, ils font des affaires. Le hic, c’est qu’ils vont bientôt ouvrir un casino géant !

Répression en Guinée Conakry

Pour une fois le ton de ce blog va changer car je ne peux m’empêcher de parler de la Guinée qui vient de vivre des moments difficiles. Preuve en image d’un beau chaos ci-dessous, soyez attentif au commentaire :

http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/africa/8279820.stm

Rappelons le triste destin de ce magnifique pays : il y a à un peu près un an, le capitaine Camara prenait le pouvoir à Conakry de façon pacifique à la suite du défunt Général Lansana Conté. Le peuple guinéen, qui n’avait connu depuis l’indépendance en 1958, que 2 dirigeants plus qu’autoritaires, se prenait à rêver d’une transition « musclée » afin essentiellement de rétablir les réseaux d’eau et d’électricité et faire baisser le prix du sac de riz.  Le capitaine Moussa Dadis Camara promettait de son côté de laisser rapidement le pouvoir aux mains des politiques, en excluant d’emblée de se porter candidat  aux élections qu’il ne manquerait pas d’organiser prochainement.

On y a tous cru, y compris les principaux bailleurs de fonds du pays, se disant que ce pays était dans de telles difficultés que seul un pouvoir fort pourrait le redresser. J’y ai cru aussi  jusqu’à aujourd’hui où j’apprends qu’une manifestation populaire a été interdite puis sévèrement réprimée, faisant plus de 80 morts, sans compter les blessés, parmi lesquels on comptait des leaders de partis politiques. Bien évidemment,  il fallait rétablir l’ordre ainsi que l’explique  le commentaire ci dessus. J’espère juste que la Guinée, l’une des plus grande réserve mondiale de Bauxite, ne marchera pas les pas de la Birmanie, ces deux pays au peuple élégant et patient, se ressemblent parfois étrangement.

Partira, partira pas

Phénomène relativement nouveau et totalement lié à la crise, une grand nombre de familles d’expatriés ne savent plus sur quel pied danser.

Mai et juin sont les traditionnels mois des départs vers de nouveaux horizons ou de retours au pays; cette année, beaucoup savent qu’ils partent mais n’ont pas focément la destination d’arrivée, ni même une certitude totale de départ. C’est là que tout se complique, car qui dit départ dit logistique à mettre en branle. Inscription dans les écoles, réduction drastique du mobilier et des affaires inutilisées, vente de la voiture, don du cochon d’inde, recherche d’un employeur pour la maid qu’on aimait bien, passation au boulot, et surtout pot de départ.

Et cet année sans doute à cause de la crise les situations semblent incertaines, le projet s’arrête on part et puis finalement ça reprend, il y a même des familles d’expatriés arrivéee en janvier qui nous quittent en juin.

Et oui pas toujours drôle la vie d’expatriés, et dans tout cela c’est bien souvent Madame qui doit assurer la logistique, le maintien du moral des troupes, les stocks, et surtout la poursuite de la vie quotidienne comme si de rien n’était.

Je rends donc  hommage à tous les inconnus qui suivent leur conjoint en expatriation, et qui lorsqu’ils arrivent sont souvent, du moins au début, la femme de Mr Bidule, et de plus en plus le mari de Mme Smurps et sans lesquels l’expatriation serait un numéro de haute voltige.

Grande recherche

 

Vu à Singapour, un charmant monsieur fourraillant les poubelles d’une agence de marketing. En 10 minutes, temps passé dans une salle d’attente, le chercheur a déniché pas moins d’une trentaine  de planches autocollantes, et je me suis demandée quelle était sa motivation, trouver des beaux papiers, recyclés ou pire, serait-ce un effet de la crise ?000

Budget de Singapour, parlons gros sous

Cherchant à savoir comment Singapour allait appréhender la crise, j’ai découvert le site dédié au budget : Je vous laisse ouvrir, c’est fabuleux, il fallait l’inventer …

http://www.singaporebudget.gov.sg/fmg/index.html

Etonnant non ?

Plus sérieusement, on sent l’inquiétude gagner, les actions préventives s’organiser et cette année on investit  sérieusement dans l’éducation et le social en attendant que la vague passe.