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Li Chen, derniers jours au Singapore Art Museum

A voir absolument ce week-end, les oeuvres de Li Chen exposées au Singapore Art Museum et dans les jardins du SMU, Singapore Management University, situés juste en face du SAM. Ce sculpteur taïwanais étonnant, bouddhiste fervent, réussit un tour de passe passe en créant une sensation de grande légèreté avec des statues de 2 tonnes, en déséquilibre physique. L’ensemble est miraculeusement harmonieux et même si l’on apprécie pas le style Bidibule, on ne peut qu’être étonné de la prouesse technique. Chacun se fera son propre jugement sur la chose.

Li Chen, Floating Heavenly Palace

Pour en savoir plus, le site de l’artiste :

http://www.lichensculpture.org/4lichen.php

Au pays du Soleil Levant

De retour à Singapour après 11 jours au pays du Soleil Levant, je vous propose quelques réflexions afin de partager avec vous mon émerveillement devant ce beau pays.

1/ Un Japonais et un Singapourien ont un point commun essentiel : leur amour pour le sac Vuitton, et en bon petit français franchouillard, on ne s’opposera à cette excellente pratique qui contribue à rétablir le solde de la balance commerciale.

2/ Les Japonais ont un sens aïgu de la propreté et de l’hygiène : les toilettes publiques sont toutes équipées de WC Toto dernier cri, avec rinçage personnalisé, douchette appropriée. Pour ajouter une petite touche de total bonheur, ils ont conçu des toilettes chauffantes, le luxe absolu pour ceux qui ont les fesses froides.

3/ La discipline et la politesse règnent, ce n’est pas un vain mot, mais un moyen essentiel pour pouvoir vivre en harmonie, sachant que le Japon est principalement un pays montagneux et que la population s’agglutine sur un espace plat relativement réduit. On a tout de même croisé quelques rebelles gothiques.

4/ Les femmes sourient et ont même les rides qui vont avec leur sourire, j’en ai pris bonne note et ai passé 11 jours en sourires et courbettes, et quand je serai très très vieille, j’aurais un U à la place de la bouche. Avoir un bon dos pour les courbettes, on risque de rester coincé à la longue.

5/ Parler japonais, ce n’est pas si difficile, et on arrive plutôt bien à se faire comprendre avec les mains. Heureusement les menus comportent des photos, on a donc mangé ce que nous avions commandé. Je ne sais pas comment font les Japonais en France, avec nos menus sans photos…

6/ Comme nous, ils ont de magnifiques autoroutes, un beau Shinkansen ultra rapide mais n’ont à priori pas trop peur des limitations de vitesse à 80km. Il faut dire que c’est dur à tenir quand l’autoroute se déroule devant vous… J’attends les PV.

7/ J’ai adoré le GPS qui indique tous les Tori, les temples, les ruines, mais pas encore les Mac Do comme le GPS écossais. Dommage qu’il ne parle pas anglais…

8/ Les Japonais savent faire les croissants, c’est le seul pays qui pourraient nous tenir tête en la matière, on a du soucis à se faire. Idem pour les gateaux au chocolat.

9/ Rien ne ressemble plus à une banlieue qu’une autre banlieue, la mondialisation est passée par là, un peu dommage.

10/ Je recommande à tous ceux que le peuvent d’aller au Japon, dépaysement et zénitude attitude garantis. On revient l’esprit léger, le portefeuille plus qu’allégé, la bedaine arrondie (les croissants !!!) en se disant que l’essentiel est ailleurs.

Anthony Poon et Lu Hao

Je fais encore de la pub pour deux artistes exposés au Singapore Art Museum, allez y pendant qu’il est encore temps, ces deux expos se finissent très prochainement.

Anthony est le « grand » peintre abstrait des années 60-70, il nous propose ses grands formats colorés et l’on voit très bien dans cette exposition l’évolution de son art.  Ses oeuvres peuvent paraître bien banales à l’heure d’aujourd’hui mais il ne faut pas oublier qu’à l’époque, Anthony Poon était un des rares peintre singapourien, voire aisatique, à partir dans de telles recherches autour de la couleur et de la forme. Il a inspiré une bonne partie des artistes d’aujourd’hui et libéré les modes d’expressions, les artistes singapouriens lui doivent beaucoup.  

Lu Hao, jeune quadragénaire chinois, extrêmement célèbre pour ses palais en plexiglas décorés de petites bestioles, a axé essentiellement son travail sur la ville : comment peut-on la percevoir en ces temps d’expansion galopante, de quoi se souviendra t-on dans plusieurs années, des nombreux building ou de la destruction systématique des vieux quartiers des villes chinoises ? Lu Hao nous propose une vision du monde citadin qui ne laissera personne indifférent.

Bref deux expositions exhaustives sur deux artistes majeurs de ces dernières années. Bonne visite à ceux qui ont la chance d’être à Singapour.

 

Anthony Poon and Lu Hao

Caresser les étoiles avec François Cheng et Fabienne Verdier

Dans ces temps frénétiques de communication ultra rapide et d’activités incessantes, je vous propose une petite pause poétique et méditative. L’Asie bouillonnante des affaires dans laquelle nous baignons est ausi une Asie pleine de sagesse et de philosophie, profondément encline à la spiritualité.

Voici donc un petit poème du grand Li Po, qui me fait toujours rêver, le poème pas le poète :

Temple du Sommet

Temple du sommet, la nuit :

Lever la main et caresser les étoiles.

Mais chut ! Baissons la voix :

Ne réveillons pas les habitants du ciel

Extrait du merveilleux livre de François Cheng et Fabienne Verdier, indispensable élément à mettre dans sa bibliothèque ou mieux encore, dans son sac à dos en parcourant la Chine rurale à pied, lentement histoire de prendre la mesure du pays, une autre Longue Marche en caressant les étoiles… C’est cela la vraie Zénitude Attitude.

On trouve vraiment de tout chez Daiso

En bonne ménagère, je remplis regulièrement mon panier de la ménagère de produits de ménage. Quel poème !  Bref j’ai enfin compris ce que le concept d’adaption des grandes marques de lessivier au contexte national et leur adaptabilité aux différences culturelles voulait dire  : les photos suivantes parlent d’elles mêmes…

Lingette pour autel bouddhique

Lingette pour autel bouddhique

Voilà une idée excellente à adapter à l’environnement européen en créant la lingette de Sainte Vierge ou alors le chiffon spécial Chapelet qui essuie bien tous les interstices, à décliner dans toutes les religions, les musulmans aussi prient avec un chapelet, sans oublier les bouddhistes, les taoistes etc etc …
La photo suivante montre le souci constant de l’hygiène de nos amis japonais, qui, visiblement, ne passent pas l’aspirateur sur les tatamis mais utilisent The chiffon à tatami, et à mon avis, le geste du nettoyage du tatami s’accompagne surement d’une petite méditation, encore une manifestation de la zénitude attitude … Personnellement je peux avouer ici que, bien que je ne médite pas encore au volant de ma serpillère, j’ai remarqué qu’elle avait un effet radical sur ma mauvaise humeur, ça marche aussi avec une éponge, et dans la mesure bien sûr, où l’utilisation de ce genre d’intruments ne se renouvelle pas trop fréquemment. Finalement c’est comme le prozac ou la clope, c’est le premier coup qui est le meilleur… Bon j’arrête, photo :
Chiffon pour tatami

Chiffon pour tatami

Et pour finir avec un peu de verdure voici une merveilleuse adaptation de l’homo menagus à l’exiguité japonaise, le gazon format 30 par 30… centimètres . Je n’ai pas trouvé l’aspirateur adéquat ni la lingette à herbe synthétique, mais pas d’inquiétude, je retourne régulièrement chez Daiso et je veille aux dernières innovations de technologie ménagère… My name is Germaine, l’espionne des produits de nettoyage, la mata hari des lessiviers.
Gazon de golf japonais

Gazon de golf japonais