Les tartines par date

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ALI MAIMOUN and SAID OUARZAZ

maimoun

 

a voir en grand...

Aujourd’hui est un grand jour !!! J’ai découvert deux artistes marocains exposant à Singapour, exposition intitulée Vision, African Modern Primitive Paintings .

Post dans le blog Alliance Française

Le déplacement vaut le coup et les photos, même si elles donnent une idée du travail de ces deux artistes encore peu connus en Asie,  ne rendent pas le foisonnement et l’explosion de couleurs. L’expo est extrêmement bien agencée et on rentre à  pas feutrés dans un monde féérique, rempli d’animaux, de figures et de visages qui s’offrent à vous petit à petit. Je ne suis restée qu’une heure, à me laisser envahir par ce monde à part, à m’y perdre, retrouvant un imaginaire d’enfant, des livres d’images où l’on découvre bien plus que ce que l’on voyait au départ.

Est ce Africain ? Est primitif, Est ce moderne ?

Finalement ces questions importent peu, voilà de vrais artistes d’une extrême vitalité, et le langage passe au delà des frontières. Certains y reconnaitront une inpiration australienne, un peu de Chagall, un peu de Miro même,  des motifs de scuplture africaine ou des portes des Dogon du Mali, j’y ai vu des margouillats, des salamandres, des chevaux fougueux mais surtout un plaisir jubilatoire comparable à une excellente dégustation.  A vous de voir et de savourer.

 

 

 

Comment faisions-nous avant Internet

Et oui, après deux heures de surferie internet et de facebooking, je me demande comment on faisait pour vivre sans Internet, et cela tombe bien que cette question me soit venue à l’esprit, je commençais à être à sec niveau inspiration, le blues de la page blanche…

Donc il y a 30 ans à l’âge du balbutiement de la micro avec ses ZX81, notre ami expat partait à l’autre bout du monde sans autre outil de communication que sa plume, son encre, son enveloppe et son timbre poste. Alors qu’à l’heure où je cause, l’expat de base prend son bijou de note book sous le bras et communique en direct avec sa famille, ses copains éparpillés comme lui aux quatre coins du monde, et suit leur petite vie en quasi direct avec photos et vidéos à l’appui. On n’arrête pas le progrès mais n’oublions jamais que tout cela reste reste très virtuel et exclut de fait tout ceux qui ne sont pas connectés, population il est vrai de plus en plus rare.

Plus besoin de se déplacer pour voir « your love ones » comme le dit si bien la pub de mon tél portable, votre ordi vous connecte.

Alors peut-être dans 40 ans dans un souci écologique on ne brûlera plus ses miles et du kérosène et on ne se déplacera plus du tout, je songerai à ce moment là avec nostalgie à la Guinée où le téléphone coupant toutes les 4 secondes, il fallait  aller voir votre interlocuteur pour finir la conversation, laquelle durait finalement 4 bonnes heures autour d’une bonne bouteille de vin à refaire le monde, en particulier l’Afrique …

Marteau, Pinceau

c'est un pinceau sur un mur blanc, histoire de dire qu'on fait de l'illustrationAh si j’avais un marteau, heu non un pinceau … Petit récit d’installation en Afrique du Sud; là-bas pas de Castoshop, pas de Bricoshops pour acheter un pinceau mais mais mais de la main d’oeuvre.

A peine étions arrivés dans notre nouvelle et magnifique demeure, que l’équipe de peintres chargés de tout repeindre, débarquait au grand complet. Pas moins de 8 personnes sans compter l’équipe d’encadrement et le chef. Le chef est un vrai chef, il donne des ordres et ne se salit pas les mains. Les instructions sont transmises au sous chef qui ensuite retransmet l’info. Evidemment il y a toujours un peu de perte dans les rouages. Et pour preuve…

Ce jour là donc il fallait tout repeindre, personnellement je pense que cela pouvait attendre mais le bureau, dans un souci de chouchoutage de ses expats en avait décidé autrement. Merci le bureau. Donc je me soumets et êre dans ma grande maison à la recherche d’un endroit à l’abri des odeurs de peinture. Dans mon errance, je fais un brutal arrêt pour admirer l’artiste du jour.

Perché tout en haut de son échelle, un brave peintre sudaf se concentrait sur les bordures….du tableau accroché ! Je l’observe 5 minutes pour voir ce qui va se passer, et évidemment rien ne se passe, il poursuit imperturbable et appliqué sa difficile tâche. Que faire, l’interrompre brutalement avec le risque de chute de l’artiste surpris sur la table de la salle à manger en verre  ou garder un mur blanc avec un carré grisâtre au milieu lorsque j’enlèverai la croute qui est sensée décorer la pièce. J’aime l’art moderne; mais là je ne le sens pas. Donc j’interviens avec douceur et tact :

– Are you going to put out the picture ? or do you leave it on the wall ? le tout avec un anglais à couper au couteau.

Le peintre se retourne et avec un sourire penaud me répond, heureusement pas en zoulou, je n’ai pas encore eu le temps de m’y mettre.

– I do my best, I won’t paint your picture.

Of course, il fallait y penser, on m’avait bien que la vie n’était pas pareille dans l’hémisphère sud…. Je n’ai plus qu’à trouver le magasin où acheter un pinceau.