Les tartines par date

février 2009
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Un Carrefour peut en cacher un autre…

Tous les Carrefours du monde ne se ressemblent pas, en France on y fait ses courses, ailleurs on y fait des rencontres.

Le Carrefour est un élément important de la vie d’un expat. Ainsi certains viennent des recoins de l’Indonésie ou du sultanat du Brunei, où il n’y a pas de Carrefour, pour faire un petit plein de bons produits français : fromage, saucisson, vin, rillettes bref le kit de survie.

Après la chasse peut s’affiner : des barquettes, des choco BN, de la fleur de sel, ou de la moutarde.

Par ailleurs le Carrefour, haut lieu de socialisation et de rencontre, permet à tout nouvel arrivant de se faire des amis. On capte des bribes de français en frôlant un groupe de dadames rassemblées autour d’un caddie, on ralentit la course effrénée du caddie et comme par hasard on bouscule légèrement une des dadames,

« oups, excusez-moi, tiens vous ne sauriez pas où je peux trouver du comté ?, oh vous avez trouvé de la soupe aux poireaux !  quelle merveille, j’adore ça (beurkkk) »

 Et hop ! le tour est joué : une copine de plus ou une conquête à son tableau de chasse … Ceci dit le Carrefour est un mauvais plan pour se trouver un amant car

1/ Peu d’hommes font leur courses, du moins en semaine quand j’y suis, il faudrait que j’aille enquêter un samedi.

2/ impossible de rester incognito, le monde des expats est un village dont Carrefour est la place.

3/ on y va généralement en tenue de ménagère,  certes chic mais pas vamp. Et c’est mieux comme ça, ça évite de se faire lyncher par les caissières et de provoquer des arrêts cardiaques chez les vendeurs.

Finalement Carrefour mon amour…est un bon plan pour les hommes.

Paperasseries

Quels petits trucs pratiques, pour devenir le parfait expat, prêt à déménager tous les 3 ans, personnellement, je n’ai jamais réussi à rester plus de deux ans et demi dans un même pays et plus ça va, plus je voyage léger.

En premier, les papiers à toujours avoir, en plus du stock habituel (groupe sanguin, livret de famille itou itou)

  1. vos diplômes, pour faire des traductions sur place et chercher un boulot
  2. le carnet de vaccinations mis à jour en fonction des pays
  3. votre dossier médical et vos antécédents
  4. la liste de ce que vous avez laissé en France stocké on ne sait où. Après 8 ans passé ailleurs, on ne sait plus très bien ce que l’on a
  5. les photos de vos objets précieux pour les assurances, si la maison brûle, on ne sait jamais
  6. les dossiers scolaires de vos enfants
  7. vos certificats d’assurance
  8. le permis de conduire international

 

Avant de partir, les indispensables à ne pas oublier

  1. faire sa visite médicale, hyper important pour vérifier que vous êtes aptes au départ
  2. prendre une bonne assurance spéciale expat
  3. prendre une mutuelle expat qui couvre bien, les frais médicaux à l’étranger sont vite élevés.
  4. acheter de bonnes chaussures, rares dans de nombreux pays
  5. sa petite valise de médicaments perso, en vérifiant qu’il est possible de les passer aux douanes.
  6. résilier tous les plans d’épargne réservés aux résidents
  7. s’inscrire auprès des services des impôts comme non résident

Homme expat

Parlons des hommes.

Le mien travaille dur pour nourrir sa petite famille, en échange sa petite famille  le suit avec vaillance à l’autre bout du monde à un rytme régulier, sans broncher et en s’adaptant à tout et n’importe quoi.  On a même mangé des Mopani Worms et du crocodile. Mon homme rêve parfois d’être celui qui suit, se laissant aller au gré des mutations, n’ayant  pour seul souci:

– de gérer un déménagement en moins d’une semaine de Ouagadougou à Vladisvostok (personnellement je ne l’ai jamais fait mais le trajet doit être intéressant, par les pôles, par la route ou par l’Océan Indien ??)

– de réadapater chaque enfant à sa nouvelle école, mais oui ma chérie tu ne vas pas perdre le contact avec Bidule, et mais Maman personne ne m’a répondu quand on est parti de Berlin (là on maudit fermement les charmantes bambines autrefois adulées, quelle garce cette Cunégonde)

– de se retrouver des copines sympas qui voudront bien écouter vos souvenirs d’Afrique, ça fait du bien de raconter sa guerre.

– de se retrouver une occupation de préférence flexible, où vous restez disponible pour tous et surtout avec des congés convenables et un salaire pas trop minable. Ca se paye l’expérience humaine d’une expat…Ok j’ai un petit accroc de 10 ans dans le CV, mais ce n’est pas encore un gouffre.

Bon bref, Chéri rêve de prendre votre place et aujourd’hui j’ai personnellement rencontré l’homme  en chair et en os, le  monsieur qui suit madame.

Conclusion :

– Visiblement il gère mieux les loisirs de sa famille que moi mais pas les vacances. Allez savoir pourquoi.

– Il se fait servir assis le café par sa bonne (personnellement j’ai toujours eu des scrupules)

– Il abandonne ses enfants le mercredi après-midi pour aller faire ses courses, jamais je n’aurais osé….

– Il a un vrai problème, où trouver un bon objectif pour son appareil photo, moi c’est plutôt remplir le frigo qui doit avoir une fuite par derrière, toujours vide.

– Il ne s’est pas inscrit à de multiples acitivités caritatives, artistiques et ne cherche pas à reprendre des études ou même à trouver un boulot. Du coup j’ai aussi arrêté toute divagation pseudo-professionnelle aujourd’hui…. jusqu’à demain.

Bref il profite de la vie et …. Il a bien raison, je me demande pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt. Argghhh on ne se refait pas. En Expat aussi il y a un masculin et un féminin.

Que de fêtes, que de fêtes

 

Encore une petite photo du nouvel an chinois oubliée dans mon brouillon, décidément , il y a eu quelques défaillances au mois de janvier….

Donc pour ceux qui ne connaissent pas la bestiole qui gigote ci dessus, il s’agit du lion-dragon jaune qui se trémousse tous les ans juste après la fête du nouvel an (donc il y a maintenant près d’un mois) pour éloigner le mauvais sort et porter bonheur, le tout au son des percussions, sympathiques au début du spectacle, moins au bout d’une semaine. 

Les propriétaires de boutiques et restaurants font très souvent appel aux services des compagnies de danseurs de lion  pour apporter prospérité, moyennant finance bien évidemment.  Le spectacle est un mélange de danses et d’acrobaties le tout étant de ne pas se casser la bienette. Et cela arrive, j’ai cette anné assisté à un plantage complet d’un malheureux portant la tête du lion, devant 200 personnes à Hong Kong. En plus de perdre la face le pauvre homme  a peut-être perdu son boulot. Ce qui me fait dire, dans l’inspiration de cette année du buffle, qui nous encourage à travailler et plagiant la maxime de février d’un calendrier japonais :

The second time is always easier…

Gong Xi Fa Cai

Gong Xi Fa Cai a l'orangeDe retour après un petit break, je me remets à nettoyer mon blog et retrouve tapis au fond des brouillons une jolie petite photo de Chinese New Year. Vous me direz, il y a un mois que tout cela est fini et un blog se doit d’être au top de la nouveauté, donner à ces lecteurs de l’information toute fraîche, du dernier cri, de l’immédiateté, que dis-je de l’instantané rapide précis efficace.  Je dérogerai donc à cette règle dès aujourd’hui, car je ne peux m’empêcher de vous faire partager les couleurs orange et rouge du Chinese New Year, adaptées à la vente de soda. L’affiche n’est restée sur l’abribus qu’une courte semaine, nous vivons décidémment dans des temps pressés oubliant parfois de savourer la lenteur.

Je l’ai beaucoup dégustée cette lenteur ces derniers temps, clouée dans mon lit par un microbe vengeur anihilant le peu de cerveau qu’il me reste chauffé par 10 ans de tropiques,  sortant du temps, des mails, de l’internet, du téléphone…mais appréciant le velouté de mes draps, le silence de la chambre et le blanc minimaliste des murs. Bref une zénitude attitude et quelques cachets de panadol.

A méditer….