Les tartines par date

octobre 2008
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Maison

Maison ancienneJ’ai choisi d’habiter dans une jolie petite maison chinoise, une shop house. Et bien non, c’est un vieux rêve d’une nostalgique de la couleur et des plantes vertes qui vit dans un condo (pour condominium i.e. résidence moderne avec appartements, piscine et salle de gym).

J’avais une maison en Afrique.

Et ma maison devait être nettoyée tous les jours. Et pour la nettoyer j’avais un Boy. Une merveille de cuisinier, homme de ménage, gardien. Ou du moins c’est ce que m’avait dit la personne qui me l’avait recommandé. Pleine de confiance, j’accueillis à bras ouvert mon très cher L. pour nettoyer les 400m² de mon palace. J’avais sous estimé ses capacité d’imagination. Mon très cher L., n’osant pas me demander quoi que ce soit, tremblant en me parlant (et oui je suis intimidante, en général cela dure 15 minutes montre en main), donc mon très L. s’est attaqué au chantier du lundi matin (pire jour de la semaine pour tous le personnel de maison du monde entier). Je jette un oeil discret mais efficace à l’avancée du travail et je m’absente, après tout il faut accorder sa confiance le plus vite possible. Erreur fatale…

A mon retour je découvre avec stupéfaction mon matelas emballé. Croyant bien faire, l’astucieux avait difficilement enfourné tous les matelas dans les housses de couette. Il fallait y penser tout de même, et puis finalement cela se comprend, il n’y a pas de couettes en Afrique. Mais pourquoi n’y ai-je pas pensé ???

Appartement

Twin TowersPoursuivant le sujet déménagement, on se pose la question « où vais-je bien pouvoir habiter ? ». Dans le meilleur ou le pire des cas la gentille boite qui vous envoie à l’autre bout du monde vous propose une visite anticipée, avant même de faire vos cartons. Là c’est le rêve ou le cauchemar. Rêve si le pays est formidable, bien organisé, propre et sûr ; cauchemar si votre futur lieu de vie se révêle être un pays pourri, dangereux, sale et dont vous ne parlez même pas la langue. Dans ce dernier cas, on a le temps de ronger son angoisse avant même d’avoir pris l’avion et de tergiverser sur « avons-nous pris la bonne décision, on était pas si mal en France ». Le mal est fait, il faut y aller. C’est pourquoi je préfère finalement ne pas visiter avant de partir, sachant que la vie sur place est totalement différente d’une visite éclair et que reprenant le célèbre adage, il ne faut pas se fier aux apparences. Bref revenons au vrai sujet, vous ou votre conjoint êtes sur place ou à l’hotel et il faut se loger.

Que choisir ? Une belle maison histoire de profiter à fond de cette période d’expatriation qui s’offre à vous ou un appartement tout en hauteur pour voir au loin ce qui se passe. L’appartement offre dans bien des pays l’avantage de la sécurité et du service. Les deux points ne sont pas à négliger, car mine de rien il est peut être plus facile de faire venir le plombier de la résidence que d’appeller le quidam du coin. Dans les pays peu sûrs l’appartement offre également une certaine sécurité contre les gros méchants et j’osais espérer contre les cafards, parresseux pour monter au 28ème étage. Troisième et dernier point, la vie en immeuble peut permettre de rencontrer plus facilement son voisinage. Personnellement ça n’a pour l’instant pas trop marché, j’habite dans un condominium rempli de japonais. J’en suis donc toujours au bonjours avec les mains. Soyons positif, le contact est créé.  Peut-être aurais-je dû finalement préférer une petite maison pour discuter avec mes charmants voisins par dessus la haie en taillant le gazon.

Ah j’oubliais,  j’ai découvert que les cafards savent grimper les étages, peut-on voir là une adapatation de l’espèce à son environnement, à moins qu’ils ne prennent l’ascensceur comme tout le monde….Le cafard est un insecte intelligent.

Annonce de déménagement

Comment ne pas parler de déménagement lorsqu’on est expatrié….

Le sujet est récurrent à une fréquence de 1 an à 5 ans pour tout expatrié qui se respecte. S’installer en un mois, repartir en deux jours voire 8h, telle est ma règle. Personnellement je préfère savoir à la dernière minute que nous allons déménager. Certes c’est assez sportif au niveau logistique mais au moins on ne fait pas dans la dentelle et on va vite à l’essentiel. Si l’on adopte le quota 1/3-2/3, je donne 1/3, je déménage 2/3 de mes affaires (dont de toute façon la moitié finira dans une poubelle cinq ans plus tard), le déménagement envisagé auparavant comme insurmontable devient une affaire relativement aisé. Autre avantage de l’annonce de dernière minute, elle évite à l’entourage et aux intéressés de « se prendre trop longtemps la tête sur snif on est triste de vous quitter et on était si bien ici » et de participer à de multiples et douloureuses séances d’adieux aux amis. On dit au revoir et à bientôt en un seul coup, finalement c’est comme la galette des rois, on finit par être écoeurer à force de la fêter.

Au bout de 20 ans d’expat, j’imagine qu’en suivant mon raisonnement on vit avec une valise, mais là le problème se corse car à chaque nouveau pays, nouvelles cultures donc nouveaux souvenirs qui vous rappelleront vos meilleurs moments de retour au pays; alors que faut-il garder au bout du compte : la peau de zèbre, le chapeau chinois, les poupées russes, le tambour javanais, les masques africains, les couteaux suisses, les estampes japonaises, la cuillère à moutarde de votre grand tante ou juste un énorme carnet d’adresse ?

F1 encore et encore

Et oui l’excitation est retombée, ainsi que les barrières du circuit. On se sent presque perdu de ne plus voir Alonso chaque jour.

Bon c’était juste histoire de faire un petit post avant un week-end qui s’annonce chargé. Les expats sont toujours very busy busy… Suite lundi matinrestes

fin de la course

Niveau scolaire

Aujourd’hui c’est mercredi et on travaille; les profs ont eu en même temps la bonne idée de mettre tous les contrôles sur deux jours. Au moins nous vivons dans une ambiance sereine, voire monastique. Je resterai donc sérieuse.

Tout cela me fait penser à l’éternel débat sur les niveaux scolaires des lycées français de l’étranger. L’AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à L’Etranger) gère le plus gros réseau d’écoles à l’étranger, plus important que le réseau américain. Elle fournit des subventions aux écoles qu’elle homologue, en échange de quoi ces dernières sont tenues de respecter les programmes d’enseignements dictés par le ministère de l’Education Nationale et sont tenues également d’embaucher des profs expatriés ou au moins ayant réussi les concours de professeurs.

Dans les faits, il y a environ 5 expatriés par lycée à l’étranger, chargés de coordonner et de former leur collègues et l’on peut réellement passer d’un lycée français à un autre sans grosses difficultés ni pertes dans les progressions des élèves. Ayant testé 5 lycées en 8 ans, je peux dire maintenant que les fameuses différences de niveaux des écoles ou lycées ne sont qu’un leurre et que l’homogénéité du système est bien réelle, je remercie donc les fonctionnaires français, une fois n’est pas coutume.

Après, on peut se demander pourquoi les parents, dont moi même, sont obnubilés par les niveaux des écoles, notamment des lycées français à l’étranger. Je vous propose quelques explications, directement issues d’une longue expérience du radio trottoir de la sortie de classe :

1/ Comme l’expat déménage souvent, il est plus anxieux que le sédentaire du suivi scolaire de sa progéniture. Ca se comprend, c’est légitime.

2/ Madame ou Monsieur Expat qui suit le conjoint a souvent plus de temps et de disponibilité pour effectuer ce suivi et s’enquérir de l’efficacité de l’école. En plus comme les écoles à l’étranger sont payantes, on veut en avoir pour son argent , c’est vrai quoi bon sang !!!!

3/ L’expat se demande toujours s’il pourra personnellement se réadapter en revenant en France, et oui on prend de très mauvaises habitudes. Son angoisse, alimentée par le mythe de l’école sous les cocotiers, se focalise alors sur la réadaptation scolaire.  Ca fait assez psy comme discours non ?

4/ L’Expat, tout déraciné qu’il soit, est et reste franchouillard et aime râler. Comme il ne peut pas raller sur son président, ministre ou gouvernement, il s’en prend à l’école, ou parfois à son ambassadeur, mais celui-çi est souvent  moins visible, hormis au 14 juillet et encore les traditions se perdent.

5/ On croit souvent que si son enfant est dans un bon lycée et a fortiori dans une très bonne classe, il deviendra excellent, sans doute par osmose des cerveaux ou comme le slip qui déteint dans le lave-linge. Personnellement j’ai essayé de mettre un poly de math sous mon oreiller pour voir si le savoir entrait, et je vous le dis ça ne marche pas. Je ne vois donc pas pourquoi le contact des élèves doués peut rendre un élève faible meilleur en classe, à moins éventuellement qu’il ne pompe sur son voisin, mais c’est de la triche.

6/ Enfin, le niveau de l’école  fait un super et inépuisable sujet de conversation de trottoir ou de dîner, ce qui est à mon sens la meilleure explication de l’éternel débat sur le niveau de l’école de Trifouilli les Oies au pays du Gandarad.

Voilà, donc ma devise est maintenant don’t worry, be happy et n’oubliez pas de corriger les fautes d’orthographe de vos bambins.