Les tartines par date

janvier 2009
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Mon aspirateur

Hier soir, je me suis fait remonter les bretelles par la femme de ménage, elle torchonne bien donc je fais profil bas et subis ses remarques sur la façon dont est organisée mon appart (très mal, on est d’accord, mais on ne se refait pas, je respire mieux dans un joyeux foutoir). Bref, la dadame me laisse une ferme injonction écrite sur mes post it : Madam, please , you need to buy me a new vacuum cleaner, I cannot work. So am I.

Et puis quoi encore, il est beau mon Moulinex petit format vert pomme. OK le tuyau tient avec du scotch, alors que je viens juste de fêter son premier anniversaire, mais il faut savoir que le pauvre aspirateur a déjà été victime des violences ménagères (pas des miennes, je me contente de le contempler), d’une précédente responsable du nettoyage de mon appart.peril mecanique

 Bon tout cela c’est pour la petite histoire qui m’a fait penser aux façons de vivre avec ses objets courants, c’est là que l’on perçoit très nettement les différences culturelles et celles de niveaux de vie.

Revenons en Afrique de l’ouest, où dans la même situation, le boy, sous les conseils avisés du cousin du beau frère du chauffeur, m’aurait proposé non pas de racheter un modèle tout neuf mais de refabriquer un aspirateur avec des tuyaux de douche ou de pompe à essence piqués je ne sais où. Et justement le dit boy-cuistot connaît très bien the spécialiste de la réparation d’aspirateur qui vend le tuyau qui me manque. Pas de problèmes, on va se démerder Madame….

A Johannesbourg, la question ne se serait pas posé, mieux faut un bon balai qui justifie l’emploi de la maid bien payée. La machine est cassée, faut la jeter mais garder la maid. Ca tombe d’ailleurs sous le sens, bon remède contre le chomage. Je n’aurais d’ailleurs pas eu l’information tout de suite comme à Singapour et je m’en serais rendue compte 3 mois plus tard en voyant la maid passer soigneusement le balai à côté de mon bel aspirateur, la fameuse maid ayant sans doute très peur d’être tenue comme responsable de la casse et donc renvoyée illico presto dans son township.

  A l’île Maurice, la nénène aurait discuté longuement avec moi sur le pourquoi et le comment de la panne de l’aspirateur et sur les regrets associés, langueur des iles… Et vous savez, Madame, l’aspirateur, qui a sans doute une grande vie intérieure, est fatigué, il veut plus marcher. Ben oui ça se comprend, pourquoi n’y ais-je pas pensé plus tôt, moi aussi je fatigue.

Bon, en un mot comme en cent, c’est dans les petites choses qu’on voit les grands effets, aspirateur reflet des différences culturelles, fashion word, en gros c’est l’effet papillon. (Je sens l’espression fashionable qui point)

Depuis j’ai réparé mon aspirateur juste un peu bouché, rhume d’hiver singapourien ou contrariété  passagère, nul ne saura jamais et j’attends le verdict de la terreur ménagère qui sévit dans mon antre…. et qui revient la semaine prochaine.

La trêve des confiseurs

Le retour à Singapour après la nécessaire trêve des confiseurs, et un petit passage en Europe n’est pas toujours très facile : 30° de décalage thermique, 13h de vol et 7h de décalage horaire. Alors on se pose la nécessaire question du retour au pays natal pour les fêtes. Bilan des réflexions :

POUR

  • Top de se rafraîchir les idées et le corps avâchi par la chaleur
  • Le plaisir inoubliable des Noël en famille, pour peu qu’elle soit sympathique
  • On a beaucoup plus de cadeaux, gnagnagnère
  • Ca fait plein de miles d’avion
  • On est content de retrouver ses 30° degrés après 15j à se geler les fesses
  • Le fois gras, la mâche, la dinde, la bûche, c’est mieux à 20° qu’à 30°.

CONTRE

  • Il faut rentrer ses pieds en éventails dans des chaussures, et des chaussettes
  • On se pèle de froid à l’arrivée
  • On ne porte que des fringues démodées pendant 15j
  • Il fait nuit à 17h en décembre
  • Prévoir le budget vacances et cadeaux , ben oui si on en reçoit il faut en faire, gnagnagnère
  • Pour avoir des miles, il faut se payer des billets avant…

Bon en conclusion, pas de conclusion, c’est vraiment à chaque petit expat de voir s’il veut ou non passer Noël en famille, c’était juste un petit post pour redémarrer le neurone encore engourdi par le froid.