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Magbana

Poursuivant sur le sujet des voitures, le week-end, c’est le temps des escapades à la campagne, ou du moins c’était, car la crise va peut-être balayer quelques bonnes habitudes, je ne peux m’empêcher de continuer l’inépuisable sujet des voitures.

Et le MAGBANA est LA solution anti-crise, inventée évidemment par les génies de la débrouillardise, nos amis africains.

Je m’explique. Tout d’abord, pour les non initiés, il faut savoir ce qu’est un magbana : à l’origine c’est un mini-bus de type Wolswagein (ça doit pas s’écrire comme ça, je vais devoir m’abonner à l’auto journal si je veux continuer à creuser ce passionnant sujet des voitures), bref donc un minibus de 9 places (en tout cas celui de ma tante qui avait 7 enfants), où l’on peut voyager tous ensemble, en famille ou avec tous ses gentils amis qui vont partager notre week-end.

Le mini-bus est inépuisable, très solide, il a résisté à tous les enfants de ma tante, avec une carosserie à toute épreuve; et tout ce que je dis est vrai, comme d’habitude, c’est LE véhicule de l’Afrique du Nord au Sud et vous l’avez deviné de l’Est à l’Ouest (elle me manque cette Afrique, c’est terrible, bon passons).

Jusque là, on ne voit pas bien où est la solution anti-crise, on imagine que l’engin consomme pas mal et qu’en plus on lui préfère sa mignonne petite 207 (oui c’est vrai je l’avoue). Mais en ces temps de crise, il faut se serrer la ceinture, s’organiser et surtout s’entraider. Donc on revend la 207 (pitié non!!!), on s’achète un mini-bus et on le partage avec les copains, encore mieux on emmène TOUS les copains le week-end (moyennant participation ou comment arrondir habilement ses fins de mois).

C’est là que le MAGBANA entre en scène, c’est le même véhicule mais en Afrique; donc dedans on s’engouffre à minimum 15, rentable non, ça fait 6 personnes de plus sans compter ceux accrochés à l’extérieur, au tarif de 10 euros les 100km (en Europe bien sûr), calculez le profit pour aller de Paris à Tombouctou.

 Je me suis toujours demandé où étaient les sièges. En tout cas le conducteur est assis et a un volant, c’est un début.

Juste un problème de logistique : à l’arrêt à la station (tous les 500 km, mettre un règle stricte sur ce sujet sinon on s’arrête tous les 10km, c’est l’enfer et ça casse la moyenne), celui qui est tout au fond et qui est hyper pressé (voyez ce que je veux dire) doit attendre que tout le monde descende, le coffre étant bloqué par le chargement sur le toit, la porte du coffre et peut-être même sous les roues.

Je me souviens avec une compassion toute féminine de la 18ème personne sortie en courant d’un Magbana en Afrique du Sud.

Bon bref je trouvais que c’était une bonne idée anti-crise de réintroduire le Magbana sur le Périph. D’autres suggestions  ???

Voiture

Conduire à l’étranger n’est pas toujours mince affaire, encore faut-il avoir le droit et le permis adéquat. Il faut parfois comme à Singapour repasser le permis localement, une partie ou même le tout. On se rend compte à ce moment comment fonctionne la mentalité des habitants plus sûrement qu’en lisant un guide touristique.

Pour simplifier on peut dire que dans certains pays (rares) la courtoisie est la règle suprême au volant (souvent les pays à culture anglo-saxonne), à l’opposé, dans d’autres on devra monter sa capacité être le plus fort, gros rugissements de moteurs au feu rouge garantis, déboitements et conduite sportive. C’est pour ce genre d’exercice que l’on se rend compte que le Périph et la place de l’Etoile sont de très bonnes écoles.

Enfin bien souvent la conduite à l’étranger est un mix de ces deux tendances de base. Bref, mieux vaut bien connaître son code et étudier le plan de la ville avant de partir. Cela évite de réfléchir à ce que va faire l’ahuri de derrière ou de devant et permet de conserver ses réflèxes. Surtout que la codification des routes n’est pas la même partout.

En Afrique tout est plus simple, peu voire pas de feux rouges, ou alors existence de feux mais pas d’électricité, ben oui fallait y penser,  quelques lignes, un stop, un sens interdit un peu penché, un peu de piste et hop le tour est joué. Attention seulement à éviter les nids de poule quand ce ne sont pas des nids d’autruches géantes. On a malheureusment vu plus d’un camion allongé sur le côté à cause d’une autruche qui avait abandonné son habitat.

A Singapour, tout est, comme d’habitude, plus organisé qu’ailleurs donc il y a des flêches peintes partout par terre pour vous expliquer si la file tourne à gauche, à droite ou si l’on doit aller à droite et des beaux panneaux en l’air qui vous expliquent les embouteillages, les temps de parcours etc etc; 

Moi je dis que ça vaut les nids d’autruches, on passe son temps à regarder la flêche par terre ou avoir le nez en l’air, quand ce n’est pas sur le GPS et paf on emboutit le voisin devant. Finalement le périph c’est pas mal, souvent bouché, on tourne en rond, c’est comme un jeu vidéo sans le son ou un circuit de formule1, tout dépend de l’heure.

Prudence sur les routes ce week-end.

Binaire

Petite réflexion sur le binaire ou le codage 1/0 ou le Ying et le Yang, Noir ou Blanc, Bon ou Mauvais, beau ou laid, etc etc à l’issue d’une conférence sur l’art contemporain.

Vous me direz, on sort du sujet expat, et on s’en fiche de l’art contemporain. Et bien non, c’est lié. Je m’explique ; à l’issue de cette conférence durant laquelle le débat s’est animé autour de l’affirmation « ce truc bizarre exposé dans la rue, j’aime vraiment pas ». En matière d’art, il est courant de dire « j’aime ou je n’aime pas » , « c’est beau ou c’est laid » et donc on se trouve dans une appréciation binaire de la chose et souvent on ne va pas plus loin, laissant aux spécialistes le soin du décodage.

Et c’est là que je reviens à l’expatriation. Quand on arrive dans un pays, on n’aime ou n’aime pas, on est pris de façon abrupte dans un nouveau pays, de nouvelles odeurs, de nouveaux sons et j’en passe. Allons-nous rester passif, tel le passant pressé et stressé devant de l’art contemporain, refuser d’ouvrir les yeux sur ce que l’on a pas du tout envie de voir, l’extrême pauvreté ou l’opulente richesse qui quelque part dérangent notre esprit tempéré, allons-nous continuer à raisonner de façon binaire ou alors au contraire, accepter de prendre le temps de se laisser apprivoiser par la différence du reste du monde, s’ouvrir à ses richesses, essayer de comprendre ne serait-ce qu’un tout petit peu, et puis en fin de compte changer doucement mais profondément et durablement. L’expatriation finit par vous faire percevoir le monde en kaleidoscope, oubliant le binaire, où nous sommes des Petits Princes de plus en plus curieux de tout ce qui nous dérange. Acceptons d’être bousculé. Mais diable que ce post est sérieux…. Demain je serai futile.

Habits du dimanche

Hier, c’boubousétait dimanche, et quand j’étais petite, on s’habillait bien le dimanche. Et alors me direz-vous, comment s’habille l’expatrié ? Grave question.

Certains décident de se fondre dans le paysage local. Ainsi on peut essayer de porter le grand boubou en Afrique. Personnellement je pense qu’il ne sied pas bien à mon teint clair et qu’il faut mieux avoir la silhouette d’une gazelle ou d’un grand peul pour se lancer dans cette aventure. Si vraiment on veut se donner une couleur locale, on peut se rabattre sur le pantalon africain en Wax des Nanas Benz (the fabricantes de tissus de boubou). Là aussi j’ai essayé, (un pantalon qu’on m’a offert) et le dit pantalon me donnait un postérieur plus que conséquent, n’en rajoutons me suis-je dit, j’ai offert le vêtement à un quidam.

Dans le genre aventures vestimentaires, j’ai aussi testé pour vous le sari indien, enfin le seul que je pensais être à ma taille. Désastre de nouveau: il fallait parvenir à passer mon pied taille 40 habitué à vivre en tongs, dans le bas extrêment étroit du pantalon de sari, le reste se déroulait plutôt bien, jusqu’au passage des autres extrémités de mes membres, à savoir mes bras, qui ont tendu les coutures du magnifique haut.

Tout cela m’a servi de leçon et en Asie je n’ai pas osé tenter la ravissante petite robe chinoise qui pourtant aurait pu s’accorder à merveille à mon teint laiteux. Je me suis inscrite à un cours de gym. A suivre.

Chaussures

Casimir's shoesLes chaussures constituent pour tout expatrié qui se respecte un vrai sujet. Je sais, je sais, c’est futile, surtout par les temps qui courrent, mais, après tout, l’on doit respecter ses pieds, ils supportent notre plus ou moins petite personne tout au long de la journée et à ce titre doivent être choyés, admirés, bichonnés.

Et pourquoi est ce un problème me direz-vous. Tout simplement parce que l’expat des pays chauds

1/ vit une grande partie de sa vie en tongs,

2/ quand il porte des chaussures fermées (ça arrive de temps en temps), a les pieds qui transpirent, donc petits soucis incommodants dont je vous épargnerai la description.

Tout le monde sait que que contre les petites mauvaises odeurs, rien ne vaut une bonne chaussure en cuir, le plastique, c’est pas fantastique. C’est à se moment que l’expat des pays chauds a le problème de sa vie, il ne trouve pas chaussure à son pied, au sens propre du terme. Quel à propos !!! Je fais les comments avant vous.  Et oui, difficile de trouver des bonnes chaussures en cuir fermées avec des lacets (pour vous messieurs) sur le continent africain. En Asie, l’article existe, du moins à Singapour. Seul hic, impossible de trouver du 46. On revient au même problème de chaussures, c’est vraiment pas le pied.

Certains pourraient tenter l’aventure du bureau en Crocs, rare marque de chaussure qui fait du 46 à Singapour (la chaussure de Casimir, hyper confortable, en plastique made in China magiquement adapté au climat), avec derrière un risque non négligeable de se faire virer à moins de lancer la mode… Costume en Crocs, ça me fait rêver.