Les tartines par date

septembre 2008
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Soyons futiles

Le Funan, le temple de l'informatiqueEn ces temps incertains de crise mondiale généralisée qui va mettre à mal plus d’un épargnant, dont votre fidèle tartouilleuse, et plus d’un salarié, dont le bel époux de votre fidèle tartouilleuse, je ne peux m’empêcher d’être futile. Les singapouriens, habitués aux hauts et bas du business ont tout compris et titrent d’ailleurs ce matin ‘ »the great bank fire sales », pas mal non ??? En France on titrait « éviter le tsunami financier »…

En parlant de sales, il faut savoir qu’ici les soldes sont THE sport national. Il est vrai que c’est assez épuisant physiquement. Deux fois par an, mon amie singapourienne prépare cette faste période en allant repérer ses articles préférés, de marque de préférence. Ca, on l’a toutes fait n’est ce pas ? Ensuite elle se prépare physiquement et mentalement à l’attaque des boutiques, j’imagine que les protéines de Tofu sont alors fortement recommandées. Et finalement, armée de sa carte bancaire, du bag adéquat et de bonnes chaussures, elle entre vaillamment dans le magasin.

C’est à ce moment précis que l’on prend conscience de la fameuse différence culturelle qui alimente le cerveau (et la bourse) des plus grands cerveaux du management stratégique international (ca jette comme titre  ?). Je m’explique.

Quand je suis entrée, beaucoup moins vaillamment, dans le magasin genre grands magasins du boulevard Haussman, au moment des soldes, j’ai été happée dans une file de gens légèrement fébriles, à l’entrée même dudit magasin. En hissant ma tête (haute de 1m68, donc ici je suis plutôt grande et  je dépasse parfois la foule) au dessus de cette masse humaine j’ai tenté de comprendre si la file était la file d’attente pour entrer ou pour payer. Et cette question est restée sans réponse, j’ai craqué avant et je suis resortie illico presto pour aller respirer le bon air du shopping maal. Evidemment aucune photo ne témoigne de cette expérience, je ne pouvais pas bouger les bras, coincée à la verticale comme lors des grandes grèves de RER. Je sens que l’image est parlante.

De leur côté, les shoppings addicts ne se décourageaient pas le moins du monde, avançant à minuscules pas feutrés en direction de la fringue repérée, résolus et  prêts à passer la journée dans ce temple de la consommation, et c’était un jour de semaine à 11h du matin, je n’ose imaginer la même chose le samedi.

Je n’ai eu aucun regret, de toute façon trouver des chaussures taille 40/41 relève ici de l’exploit et je me console en me disant que les prochaines soldes débuteront bientôt sur fond de crise mondiale, enfin je pourrais peut être aller faire du shopping, sauf si je n’ai plus un rond…

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